sLes Joyeux Recycleurs comptent parmi leur équipe des chauffeurs-collecteurs qui sont présents depuis la création de l’entreprise. C’est le cas de Babacar, notre premier collecteur, qui nous a rejoint en 2015 pour relever le défi du tri et du recyclage en entreprise. Sa bonne humeur et son professionnalisme font de lui un joyeux recycleur !

Babacar collecteur Les Joyeux Recycleurs2

Babacar c’est un peu notre « Monsieur couteau suisse »

De l’électricité à la pose de carrelage en passant par la peinture… comment as-tu fait pour pratiquer autant de métiers en si peu temps ?

Je suis né à Paris dans le 14ème arrondissement mais c’est à Saint-Omer dans le Nord-Pas-de-Calais que j’ai vécu une bonne partie de ma scolarité. J’y ai suivi mon père qui était muté pour exercer son métier de comptable. Je suis finalement revenu à Paris pour commencer le lycée et j’ai très vite compris que je voulais bricoler, faire quelque chose de mes mains. Seulement il existe de nombreux métiers, pour trouver le bon, je n’avais pas d’autres choix que de tester. J’ai d’abord suivi une formation en maintenance d’équipements industriels avant de me spécialiser sur un BEP en froid et climatisation à Montreuil. J’ai travaillé ensuite quelques mois dans une entreprise d’électricité à Romainville, sans pour autant être emballé par mon métier. Après quelques recherches, un poste d’ouvrier de quartier s’est ouvert à la régie de quartier de Créteil. J’ai appris sur le tas plusieurs métiers : la peinture, la pose de carrelage, l’électricité aussi. Et tout ça pendant 2 ans, jusqu’à ce que je ressente encore le besoin de changer.

Quelle a été la prochaine étape de ta vie professionnelle ?

J’avais envie de changer d’air alors j’ai contacté mon cousin qui vivait à Saint-Nazaire et j’ai quitté Paris sur un coup de tête pour le rejoindre. Très rapidement j’ai trouvé un travail à Saint Michel-Chef-Chef dans l’usine qui fabrique les galettes St Michel. J’ai été embauché pour entretenir l’électricité de l’usine et j’y suis resté… 4 ans. Non pas pour y gérer l’électricité mais pour y fabriquer… de la pâte à galettes ! L’entreprise m’a formé à la conception des galettes dans des grands pétrins, dans lesquels on mélange tous les ingrédients : de la farine, du sel et surtout beaucoup de beurre !

Quand as-tu décidé de devenir chauffeur-collecteur ?

Ça ne s’est pas fait tout de suite. La vie à St-Nazaire me plaisait bien, un rythme tranquille, au bord de la mer et plus en harmonie avec la nature. Mais la famille me manquait et je ressentais le besoin de les retrouver même si cela voulait dire retrouver la circulation et la foule parisiennes.

Je suis donc revenu à Paris et j’ai eu la chance d’intégrer l’atelier Ares qui m’a aidé à pratiquer différents métiers : l’assistance aux voyageurs sur la navette Orly Val (RATP), plusieurs missions de manutention, le tri des colis à La Poste, le tri sélectif des déchets dans le centre de tri de la Sita… pour enfin atterrir chez Les Joyeux Recycleurs !

4 années passées chez les Joyeux Recycleurs et toujours fidèle au poste

Tu as pratiqué différents métiers dans des entreprises variées, peux-tu nous dire ce qui te plait le plus chez les Joyeux Recycleurs ?

Je suis arrivé en 2015 dans l’entreprise et j’ai tout de suite pris goût à la mission et à l’organisation. J’aime beaucoup être sur le terrain et la mobilité me permet de rester actif, de ne pas m’ennuyer. Même si nous sommes attitrés à une tournée, elle ne se répète que toutes les deux semaines. Chaque jour est donc vécu différemment et la routine n’a pas le temps de s’installer. En plus, le quotidien est agréable car Gilles, notre directeur, nous fait confiance et nous permet de travailler en toute autonomie. On s’organise avec son binôme comme on le souhaite, tant que le travail est bien fait et que les clients sont satisfaits. Je sens aussi que mon travail est utile pour la planète et, à plus petite échelle, pour notre ville.

Y-a-t-il une tournée en particulier que tu n’oublieras jamais ?

Sans aucun doute un débarras que nous avons effectué chez un client. Ce jour-là, on a rempli plusieurs conteneurs de papiers et de cartons. Il a même fallu faire trois allers retours de l’entrepôt au client car la place dans le camion ne permettait pas de collecter tous les déchets en une seule fois. Récemment, nous sommes restés bloqués 5h dans la même rue à Paris : la route était fermée pour cause de manifestation des gilets jaunes. Cette tournée je ne l’oublierai jamais !

Après tout ce chemin, penses-tu avoir trouvé ta voie ?

Je pense qu’on n’a jamais fini de chercher et de trouver sa voie. Quoi qu’il en soit, j’ai le sentiment aujourd’hui d’avoir trouvé le bon compromis pour être heureux : je profite des bons moments avec ma fille, je suis proche de ma famille (petit rituel du dimanche : repas de famille chez mes parents) et je participe au nettoyage de notre ville pour qu’elle soit plus belle et plus agréable à vivre !

 

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