Récemment mis en lumière par le célèbre youtubeur Inoxtag, l’Everest est sous les feux de la rampe. Chaque année, 11 tonnes de déchets abandonnés sur l’Everest sont ramassées par hélicoptères et camions de l’armée népalaise. Une large partie de ces déchets a été remise à une entreprise de recyclage.
Le fléau des déchets au sommet de l’Everest
Chaque année, l’Everest attire un grand nombre d’alpinistes désireux de conquérir le plus haut sommet du monde. Toutefois, cette ascension a un coût environnemental. En effet, le plus haut sommet du monde est devenu, au fil des années, une véritable poubelle à ciel ouvert. Ce phénomène s’explique par le grand nombre de grimpeurs, mais aussi par la difficulté logistique de redescendre les déchets abandonnés dans cette zone reculée.
Avec le réchauffement climatique et la fonte des glaciers, des déchets enfouis sous les neiges depuis plusieurs décennies refont surface, révélant l’ampleur de la pollution. Des tonnes de bouteilles d’oxygène vides, de canettes, de tentes endommagées et de cordes usées jonchent les pentes de l’Everest, rappelant à quel point cette zone montagneuse souffre d’un manque d’efforts coordonnés pour préserver sa beauté naturelle.
Des tonnes de déchets, une montagne de défis logistiques
En 2019, 11 tonnes de déchets ont été extraites des hauteurs de l’Everest grâce aux efforts combinés d’une équipe de 14 porteurs et à des hélicoptères. Les déchets abandonnés par les alpinistes sont extrêmement divers : bouteilles, matériel de campement, vêtements, etc. Pourtant, tout n’a pas pu être redescendu à cause des conditions météorologiques capricieuses qui règnent en altitude. Des tempêtes violentes ont retardé l’évacuation de certains débris situés à plus de 8000 mètres.
Une partie des déchets collectés n’a pas pu être transportée vers la ville de Khumbu en raison du mauvais temps. Cependant, la majorité a tout de même été acheminée jusqu’à des centres de traitement, où ils ont été triés et remis à des entreprises de recyclage spécialisées, offrant ainsi une seconde vie à ces déchets de haute montagne.
Le recyclage des déchets de haute altitude : un défi écologique
Chaque année, des milliers de kilogrammes de déchets sont laissés dans les neiges éternelles de l’Everest. En 2017, par exemple, 25 tonnes de déchets solides et 15 tonnes de déchets humains ont été descendus de ses pentes. Ce qui soulève une question cruciale : comment gérer ces détritus accumulés dans un environnement aussi extrême ?
Recycler les déchets devient alors une solution évidente. Mais traiter les déchets d’une montagne à plus de 8 000 mètres n’est pas une tâche facile. Il faut d’abord les redescendre, puis les trier (dans des centres de recyclage) pour savoir quels matériaux peuvent être réutilisés. Heureusement, les déchets collectés sont principalement composés de métal, d’aluminium, de verre et de déchets plastiques, des matériaux qui sont relativement simples à recycler.
Le rôle clé des entreprises de recyclage
Les entreprises de recyclage jouent un rôle crucial dans ce processus. Par exemple, Les Joyeux Recycleurs, une entreprise innovante spécialisée dans le recyclage des déchets en milieu professionnel, pourrait devenir un modèle pour le traitement des déchets dans des environnements professionnel. Bien que centrée sur la gestion des déchets en entreprise, leur approche de simplification du tri et de la sensibilisation pourrait être adaptée à d’autres contextes, comme les expéditions en montagne.
Ces entreprises s’occupent de trier, de recycler et de transformer les déchets, en veillant à réduire l’empreinte environnementale globale. Leur implication permet de garantir que les déchets ne soient pas simplement enfouis ou stockés, mais revalorisés sous forme de nouveaux produits par les populations locales.
Les mesures pour protéger l’Everest le plus haut sommet
Par exemple, le Sagarmatha Pollution Control Committee (SPCC) est une organisation non gouvernementale (ONG) népalaise, fondée pour protéger et préserver l’environnement de la région de l’Everest (Sagarmatha en népalais). Cette région, qui englobe le parc national de Sagarmatha, est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et figure parmi les destinations d’escalade et de tourisme les plus prisées au monde.
Face à l’ampleur du problème, des mesures ont été mises en place pour tenter de réduire cette pollution. Le Népal a instauré une caution de 3500 euros par expédition. Cette somme est restituée aux alpinistes à condition qu’ils redescendent au moins 8 kg de déchets avec eux. Malheureusement, tous ne respectent pas cette obligation. Selon Pemba Dorje Sherpa, un célèbre guide local, seuls 50% des grimpeurs ramènent réellement leurs déchets.
Par ailleurs, des initiatives internationales visent aussi à protéger l’Everest. En février 2019, par exemple, la Chine a pris la décision de limiter l’accès au camp de base du côté tibétain pour faciliter le nettoyage des pentes menant au sommet. Cette initiative montre la prise de conscience croissante des gouvernements pour sauvegarder ce patrimoine naturel.
Sensibiliser les alpinistes dans leurs expéditions : un enjeu primordial
Le principal problème reste l’insouciance des alpinistes. Beaucoup ne mesurent pas l’impact environnemental de leurs actions. Pour remédier à cela, des campagnes de sensibilisation doivent être menées en amont des expéditions. Il est essentiel de rappeler aux grimpeurs qu’ils ont un rôle à jouer dans la préservation de cet environnement unique.
L’alpinisme responsable passe par l’engagement de chaque grimpeur à minimiser son impact sur la nature. Ramener ses déchets est un geste simple, mais crucial. Si chaque alpiniste prend conscience de cet enjeu, l’Everest pourra être préservé pour les générations futures.
Le recyclage, une solution durable pour l’Everest au Népal
Le recyclage des déchets collectés sur le toit du monde est une démarche non seulement écologique, mais aussi nécessaire pour la préservation des paysages de haute montagne. Alors que des entreprises comme Les Joyeux Recycleurs montrent qu’il est possible de transformer une montagne de déchets en ressources précieuses, il est impératif d’adopter des approches similaires pour les zones isolées comme l’Everest.
Le recyclage de ces déchets est une étape essentielle dans la lutte contre la pollution des montagnes. Les grimpeurs et les entreprises doivent travailler main dans la main pour garantir que les expéditions futures soient plus respectueuses de l’environnement.
FAQ : Protéger l’Everest et gérer les déchets de haute montagne
Pourquoi l’Everest est-il devenu une « poubelle à ciel ouvert » ?
Avec l’augmentation du nombre d’alpinistes, de plus en plus de déchets sont abandonnés sur les pentes, et les conditions météorologiques extrêmes rendent difficile leur collecte régulière.
Quels types de déchets sont retrouvés sur l’Everest ?
On y trouve principalement des bouteilles d’oxygène, des tentes, des cordes, des canettes et d’autres équipements abandonnés par les alpinistes.
Quelles sont les initiatives pour réduire la pollution de l’Everest ?
Le Népal impose une caution aux grimpeurs pour les inciter à ramener leurs déchets. De plus, la Chine limite l’accès à certaines zones pour faciliter le nettoyage.
Comment les déchets de l’Everest sont-ils recyclés ?
Les déchets, une fois collectés, sont triés et envoyés vers des entreprises de recyclage spécialisées, qui transforment les matériaux en nouvelles ressources.
