Les parcs Disneyland sont connus dans le monde entier, et des millions de visiteurs s’y pressent chaque année. Une autre facette de cette multinationale est cependant largement méconnue : ses valeurs écologiques, imprimées dans la culture d’entreprise depuis sa création. Nous sommes allés faire un tour du côté de Disneyland Paris pour voir ce qu’il s’y passe.
Un groupe d’envergure internationale
Les célèbres parcs Disneyland Paris situés en Seine-et-Marne sont une destination emblématique pour les sorties entre amis ou en famille et il y a de fortes chances pour que vous fassiez partie des 320 millions de visiteurs qui ont fait le déplacement depuis 1992.
Au niveau mondial, le groupe The Walt Disney Company qui détient l’ensemble des licences Disney existantes, est le premier groupe de divertissement au monde, avec des ramifications dans de nombreux secteurs comme les médias (avec des chaînes de télévision), les séries, les jeux vidéo ainsi que de nombreux produits dérivés.
Un acteur qui pèse donc très lourd sur le marché mondial du divertissement, et qui est susceptible d’engendrer de nombreuses émissions de gaz à effet de serre de part ses activités.
La durabilité en tant que culture d’entreprise
Quand on pense à Disneyland, on imagine des attractions élaborées, l’univers des célèbres personnages de dessins animés ou bien des files d’attente particulièrement longues. Pourtant, il est un aspect méconnu du groupe : son attachement à la défense de l’environnement. En effet, Walt Disney, fondateur du groupe en 1923, était un écologiste convaincu du fait que la préservation des espaces naturels devrait être la responsabilité de tous. A cette époque, parler de greenwashing pour qualifier sa position semble invraisemblable. Il faut donc croire que monsieur Disney et son frère étaient des visionnaires, qui n’auront pas attendu les urgences annoncées par les scientifiques de tout bord pour en faire une ligne directrice dans leur empire.
L’écologie façon Disney : covoiturage, économie d’eau, recyclage…
Dans les faits, en matière de responsabilité sociétale et environnementale, le groupe Disney se distingue assez tôt par des actions concrètes visant à réduire son empreinte environnementale : mise en place d’un intranet dédié au covoiturage entre employés des parcs à thèmes, participation dans des fonds d’investissement pour la sauvegarde d’espaces naturels et systèmes d’arrosage en goutte-à-goutte font partie des actions les plus précoces entreprises par le groupe.
Plus récemment, l’accent a été mis sur la réduction des déchets produits, notamment par les équipes, avec une réduction de 17% de consommation de bouteilles en plastique en une année. L’installation de fontaines à eau dans les bureaux de la firme compte pour beaucoup dans cette réussite. La consommation en papier aurait également baissé de 21% depuis 2008, chiffre qui peut également être attribué à une tendance de fond concordant avec l’arrivée massive du numérique, ainsi que la mise en place du recyclage de l’ensemble des papiers dans les bureaux Disney et que le recyclage au sein des parcs, dans les zones accessibles par le grand public.
D’autres actions viennent compléter ce dispositif, comme l’arrêt du plastique jetable distribué aux visiteurs (pailles, gobelets à usage unique, sacs plastique dans les boutiques de souvenirs…) et une nouvelle attraction surprenante présente dans le parc à thème situé à Shanghai, consistant en une poubelle motorisée qui incite les visiteurs à la « nourrir » de leurs déchets. Dernièrement, le groupe a également investi des sommes importantes de capital pour faire construire une station de traitement des eaux usées sur site, permettant ensuite de la réutiliser pour l’arrosage, l’alimentation d’attractions aquatiques telles que les Pirates des Caraïbes ou bien le nettoyage des installations.
Enfin, pour afficher son positionnement se voulant écologique et proche de la nature, le groupe a réalisé en partenariat avec le géant des locations de vacances Pierre & Vacances, un projet de village de loisirs, appelé Villages Natures. Situé à quelques kilomètres des emblématiques parcs à thème, ce village met l’accent sur des activités rurales et en extérieur, et toute circulation en voiture est interdite sur le site.
En résumé, on ne peut que constater les efforts du groupe Disney pour réduire son empreinte environnementale. Avec quelques millions de repas servis par an et un nombre de visiteurs toujours en expansion, ces gestes ne peuvent qu’avoir un impact positif au global. Et Disney n’est pas la seule firme du divertissement à se mettre au vert : la rédaction du Picsou Magazine qui a contribué à rythmer notre enfance a annoncé récemment qu’il allait en finir avec les iconiques gadgets en plastique distribués avec chaque numéro. A la place, des numéros plus étoffés (le nombre de pages va doubler), qui donneront deux fois plus de matière à découvrir chaque mois. Un grand pas pour le célèbre grippe-sou, pas radin cette fois, et fait de papier 100% recyclable 😉