La ville de Paris a annoncé en ce début d’année la première prise de participation du Fonds Vert, créé en Juillet 2017 dans le but de favoriser le développement rapide d’initiatives liées au développement durable. L’entreprise désignée n’est autre qu’Hesus, un de nos clients que nous allons vous présenter dans cet article.
Paris soutient la croissance verte des PME du futur
Pour rappel, la mairie de Paris s’est engagée à atteindre la neutralité au niveau carbone d’ici 2050. Un bilan carbone réalisé en 2016 a montré que la ville de Paris avait réduit ses émissions de 9% en 10 ans, entre 2004 et 2014. Les objectifs sont maintenant de réduire de 50% ces émissions à l’horizon 2030, afin de parvenir à un bilan neutre en 2050.
Afin d’atteindre ces objectifs, il convient de rendre à César ce qui lui appartient : dans le total des émissions, 90% sont répartis entre trois postes : 50% dus au transport de voyageurs et marchandises, 20% provenant de l’alimentation et 20% des bâtiments résidentiels et tertiaires. Il paraît donc judicieux de s’attaquer à ces trois sources de pollution en priorité afin de voir l’ensemble diminuer rapidement.
C’est dans cette optique que le Fonds Vert Paris a été créé en 2017 par la ville, en association avec la Caisse des Dépôts. Son but est de soutenir financièrement plusieurs entreprises (une vingtaine), par des contributions allant de 1 à 15 millions d’euros sur le long terme. Conditions de l’aide : être une PME à fort potentiel de croissance, qui développe pour les habitants de Paris et alentours des solutions innovantes en adéquation avec le plan Neutralité Carbone 2050, avoir un modèle viable et bien entendu participant activement à la lutte contre le réchauffement climatique.
Hesus valorise les déchets de chantier…
La première prise de participation du Fonds Vert Paris a été annoncée en ce début d’année 2019. Elle portera sur l’entreprise Hesus, une société créée en 2008. Le modèle d’Hesus est simple, avec un champ d’action titanesque… les chantiers. Trop souvent oubliés dans les discussions portant sur le recyclage et la valorisation des déchets, les chantiers en génèrent pourtant beaucoup : en 2012, le secteur du bâtiment a produit pas moins de 247 millions de tonnes de déchets rien que pour la France, comptant pour 30% dans le volume total de déchets à l’échelle européenne.
Dangereux par leur volume, mais également pour leurs propriétés en tout genre, qui peuvent se révéler très problématique quand on sait qu’une grande proportion finit dans des décharges, présentant alors un risque de contamination des cours d’eau et nappes phréatiques. C’est sur la collecte et l’acheminement de ces déchets dans des centres adaptés qu’Hesus s’est placé.
Grâce à une plateforme innovante
L’entreprise a développé une plateforme, permettant aux conducteurs de travaux de piloter tout le processus de traitement des déchets issus de leurs chantiers. Hesus prend en charge tous les déchets qu’un chantier peut produire, de la terre inerte aux différents matériaux (gravats, béton, bois, plastique, verre, etc.), en passant par les terres polluées. Présente sur tout le territoire français, la dynamique PME a des vues sur l’international : Royaume-Uni principalement, et l’ouverture d’une filiale polonaise est en cours. Elle intervient sur de nombreux chantiers du projet Grand Paris.
Hesus est donc une entreprise à vocation circulaire, qui s’attaque au secteur du bâtiment, premier consommateur de ressources non renouvelables à l’échelle européenne. Une activité qui lui a valu d’être sélectionnée pour la première participation du Fonds Vert Paris, pour une levée de fonds de 10 millions d’euros. On leur souhaite beaucoup de succès dans ce grand chantier !