Vous les voyez certainement vous aussi voleter dans nos rues. Jetés lâchement sur le macadam ou faute de mieux, dans les poubelles publiques dont ils s’échappent à cause du vent, nous observons tous chaque jour l’immense pollution que représentent les masques jetables dans nos villes. A Paris bien sûr, mais partout ailleurs, y compris dans nos mers. Indispensables néanmoins à nos vies aujourd’hui, le recyclage du masque jetable est dorénavant un défi collectif que nous devons tous mener. Où les jeter ? En quoi sont-ils recyclés ? Les Joyeux Recycleurs font le point.
129 milliards de masques utilisés chaque mois
En avril 2021, National Geographic nous apprenait avec effroi les terribles chiffres de la pollution liée aux masques jetables dans le monde :
- chaque mois dans le monde, 129 milliards de masques sont utilisés par mois.
- cela revient à 3 millions de masques utilisés chaque minute.
Une étude indépendante révèle quant à elle que près de 3,5 milliards de masques ou de protections faciales sont jetés chaque jour. En Asie, on jette près de 2 milliards de masques quotidiennement, la plus grande quantité de tous les continents. La Chine, pays où la population est la plus nombreuse, – près de 1,5 milliards d’habitants – jette près de 702 millions de masques par jour.
En d’autres termes, avec cette pandémie, le monde doit faire face à un nouveau type de pollution à gérer. Mais comment fonctionne le recyclage de masque jetable aujourd’hui ?
Où jeter les masques ? Dans quelle poubelle ?
Une fois utilisés, les masques, ainsi que les gants et les mouchoirs, doivent être placés dans des sacs hermétiques. Une fois le sac rempli, il doit être scellé et stocké pendant 24 heures, avant d’être jeté dans la poubelle. Et ce, même si vous n’êtes pas malade.
Attention toutefois, il n’est pas du tout recommander de jeter les masques usagers (mais aussi les mouchoirs, les gants à usage unique) dans les poubelles jaunes, destinées au plastique notamment. Ce n’est pas une idée. D’une part, ces masques portés peuvent polluer la chaîne de tri ; et d’autre part, ils représentent un danger potentiel pour les personnes en charge du tri.
Ils doivent donc être jetés dans les bacs et sacs d’ordures ménagères.
Il faut savoir que le virus peut rester actif jusqu’à sept jours après le port du masque, selon une étude du Haut Conseil de la Santé Publique ! Conformément à la loi, les médecins ou les infirmiers-infirmières doivent également jeter leurs masques jetables dans des sacs jaunes dédiés au DASRI.
Recyclage masque jetable : qui pour les récupérer ?
Les mairies
Rien qu’en France, les masques chirurgicaux représentent 400 tonnes de déchets quotidiens. Considérable ! Alors, en dehors de la poubelle jaune, que faire de nos masques pour les recycler ?
Notez que plusieurs mairies en France proposent à leurs concitoyens des boîtes de collecte pour y déposer des masques jetables. Paris et Marseille par exemple, pour ne citer qu’elles. Mais renseignez-vous auprès de votre ville.
Plaxtil
Chez Les Joyeux Recycleurs nous sommes évidemment très sensibles aux initiatives permettant de collecter et recycler nos déchets du quotidien. Si nous nous occupons de la gestion des déchets en entreprise, en 2020, un projet a vu le jour dans le Morbihan : la création de boxs de collecte de masques jetables ! Et c’est l’entreprise Plaxtil qui est à l’origine de cette fantastique idée, elle qui a commencé par équiper les habitants de Locminé dans le Morbihan donc.
Plaxtil a ensuite déployer son système de boîtes de collecte de masques jetables dans l’agglomération du Grand Châtellerault, avec une cinquantaine de bornes. Fin 2020, plus de 70 000 masques avaient ainsi été rassemblés pour le recyclage !
Désormais, Plaxtil s’adresse aux collectivités et territoires de France pour y développer leur solution.
Comment recycler les masques jetables ?
Nous nous concentrerons ici à nouveau sur Plaxtil qui recycle les masques jetables de façon très utile et originale. Une fois rassemblés et traités, les masques sont ainsi transformés en kits pour écoliers :
- équerres,
- règles
- ou encore rapporteurs