Deuxième pays le plus peuplé et septième pays le plus grand du monde, l’Inde fait face au défi majeur de l’éducation. En 2017 l’Inde était la sixième économie mondiale en PIB nominal. Elle est considérée comme un nouveau pays industrialisé. Cependant l’Inde fait face à de nombreux problèmes notamment la pauvreté et l’analphabétisme.
Une initiative en faveur de l’environnement et de l’éducation
L’éducation est vitale pour l’Inde mais le taux d’analphabétisme dans le pays est encore très élevé. 30,7% des hommes et 40,6% des femmes ne savent pas lire aujourd’hui en Inde. Bien que la lutte contre l’illettrisme progresse en Inde, elle est minorée par la très forte croissance démographique du pays. En effet, le pays est l’un de ceux où l’on recense le plus fort taux de natalité.
Afin de lutter contre l’analphabétisme, la Fondation Akshar propose à ses élèves de payer leurs frais de scolarité à partir de déchets plastiques propres. En 2016, Parmita Sarma et Mazin Mukhtar fondent la fondation Akshar. Cette école a la caractéristique d’accueillir des enfants déshérités qui peuvent payer leurs frais de scolarité en recyclant le plastique. Cette école est 100% gratuite à condition de ramener au moins 25 déchets par semaine. Ce système éducatif répond ainsi à des besoins sociaux, économiques et environnementaux.
Une fois collectés, les déchets sont recyclés en éco-briques destinés à des projets de construction.
Chaque année, environ 12,7 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans. La masse de déchets plastique progresse de plus de 3% par an depuis 2010 et atteint à l’échelle mondiale 310 millions de tonnes en 2016. De plus un tiers de ces plastiques échappent à tout traitement et se perd dans la nature.
En Inde la pollution générée par le rejet de CO2 dans l’atmosphère et le plastique fait perdre jusqu’à dix ans d’espérance de vie aux habitants de certaines capitales comme New Delhi. Dans la banlieue de New Delhi d’ailleurs, la montagne de déchets la plus élevée du monde (60 mètres) s’étend sur une superficie équivalente à 40 terrains de football.
Ainsi, grâce a l’initiative de la fondation Akshar, l’école accueillent déjà 110 étudiants de 4 à 15 ans et incite simplement ses élèves au tri de déchets. Le fondateur Mazin Mukhtar explique que « De nombreux jeunes travaillaient dans des usines et dans la pierre après avoir arrêté l’école, dans des conditions très difficiles. Nous avons décidé de créer une école pour répondre à leurs besoins financiers tout en leur fournissant une éducation de qualité »
La fondation apprend aux enfants comment protéger l’environnement notamment en leur enseignant comment installer des panneaux solaires ou encore comment revaloriser certains déchets.
Une lutte contre le travail des enfants
L’Inde est le pays le plus touché par le travail des enfants. On y recense aujourd’hui près de 60 millions d’enfants actifs. Selon l’Unicef c’est 11.8% des enfants qui travaillent dans le pays. D’autre part les conditions de travail des enfants sont déplorables. En effet, ceux-ci peuvent passer entre 12 et 20 heures à travailler par jour, dans des lieux néfastes pour leur santé.
En raison de la forte pauvreté et des des frais de scolarité élevés, certaines familles ne peuvent pas se permettre d’envoyer leurs enfants à l’école et préférer les garder à la maison en raison de la main d’œuvre qu’ils représentent.
La fondation Akshar lutte contre le travail des enfants en les employant d’une manière différente. Les élèves les plus avancés deviennent ainsi des « apprentis enseignants » et ce grâce à un système de tutorat rémunéré. Par conséquent les enfants peuvent quitter leurs emplois pour se consacrer à leurs études.
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