Aujourd’hui de nombreuses études démontrent une tendance générale des français à consommer plus responsable. Le bio connait un très fort essor depuis quelques années. La consommation de masse laisse ainsi place à une consommation privilégiant la qualité.
Le phénomène du « consommer moins mais mieux »
En 2018 on observe une baisse des ventes des produits quotidiens de 0.8% (alimentation, lessive, shampoing et autres produits d’hygiène principalement). La quantité de produits vendus ne cesse de baisser mais le marché ne faiblit pas pour autant. En effet celui-ci a augmenté en valeur (montant total) de 1.1% en 2018. On constate donc une dé-consommation en valeur. En d’autres termes, les consommateurs achètent moins en quantité mais ils dépensent plus au global.
Mais alors comment expliquer ce phénomène ?
Aujourd’hui le mot d’ordre est d’acheter moins mais mieux : ce sont les habitudes des consommateurs qui évoluent. En effet une étude de 2017 indique que 70% des consommateurs ont changé leurs habitudes de consommation vers des produits plus responsables ou envisagent de le faire ; de même 69% sont prêts à payer plus cher leurs produits alimentaires pour permettre aux agriculteurs d’être mieux rémunérés.
Vers la croissance du marché du bio
Depuis 5 ans la vente de produits bio s’est multipliée par 5. Aujourd’hui le marché représente 8.3 milliards d’euros en France. Cela démontre largement l’engouement des français pour ce marché, en effet la France se place au deuxième rang des pays consommateurs de bio au sein de l’Union Européenne.
Une demande forte de la part de la population qui n’a pas échappée à la grande distribution, qui a fortement développée son offre en alimentation bio. De nombreuses enseignes développent leurs rayons bio, voire ouvrent des magasins entièrement dédiés au bio. Par exemple Carrefour qui a ouvert plusieurs magasins bio en France, le marché bio de E. Leclerc ou encore Monoprix qui a racheté Naturalia en 2008. Toutes les grandes surfaces ont investi ce créneau. Un pari qui semble porter ses fruits, en effet cela a pour effet de renforcer la croissance du marché du bio.
Mais la grande distribution n’est pas la seule à profiter de la vague bio. Les entreprises spécialisées dans le e-commerce de produits naturels ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 33% entre 2016 et 2017. De même le marché du cosmétique bio connait un essor. Aujourd’hui on compte près de 4500 marques ayant le label bio.
Et du côté de l’Etat ?
En 2018 est adopté l’article 11 du projet loi alimentation à l’assemblée nationale. Qu’est ce que cela va changer pour nos assiettes ? L’objectif de cette loi est d’équilibrer les relations commerciales dans le secteur agricole ainsi que promouvoir une alimentation saine et durable. Le texte se veut d’assurer une meilleure rémunération aux agriculteurs et pourrait également modifier certaines de nos habitudes de consommation. En effet cette loi se donne comme objectif de favoriser la consommation du bio dans les cantines scolaires. Ainsi d’ici 2022 la loi fixe un objectif de 50% de produits de qualité ou locaux (dont 20% de bio) dans l’approvisionnement de la restauration collective.
Des perspectives positives pour notre santé. D’autre part, la démocratisation du bio a un effet direct sur les prix. Souvent considéré comme très cher, le bio devient chaque jour un peu plus abordable. Une alimentation saine et à portée de main serait donc une perspective envisageable dans les années à venir !
Bon appétit à tous
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