11 tonnes de déchets abandonnés ont été ramassés sur l’Everest par hélicoptères et camions de l’armée Népalaise. Une large partie d’entre eux a été remise à une entreprise de recyclage.
Le fléau des déchets au sommet de l’Everest
Le nombre de grimpeurs ayant affronté la longue ascension de l’Everest pourrait bien être battu à nouveau cette année. La conséquence directe de cette large affluence de personnes est l’accumulation de déchets jonchant les pentes Népalaises. En effet le plus haut sommet du monde est malheureusement devenu avec le temps (et les nombreuses expéditions) la plus haute poubelle à ciel ouvert. La fonte des glaciers, conséquence directe du réchauffement climatique, permet la mise à jour de détritus abandonnés par les alpinistes au fil des décennies.
Parmi les détritus les plus fréquemment retrouvé dans ces 11 tonnes de déchets : des bouteilles d’oxygène, des canettes, des tentes et des cordes. Il a donc fallu 2 mois et une équipe de 14 porteurs pour redescendre ces déchets laissés par les alpinistes. Certains débris présents à 8000 m d’altitude n’ont pas pu être descendus à cause d’une tempête. Une partie des sacs collectés n’a pas pu être acheminée jusqu’à la ville de Khumbu, pour cause de mauvais temps. Cependant, l’essentiel des déchets récoltés a pu être récupéré par les autorités et remis à une entreprise de recyclage.
De nouvelles mesures de recyclage et de préservation de l’environnement
Chaque année des milliers de déchets sont laissés dans les neiges éternelles de l’Everest. C’est 25 tonnes de déchets solides et 15 tonnes de déchets humains qui auraient été descendues en 2017 des pentes Népalaises.
Pour préserver l’Everest des déchets, le Népal a instauré une caution de 3500 euros par expédition. Les grimpeurs doivent ramasser 8 kg d’ordures, mais pour le moment seulement la moitié d’entre eux jouent le jeu et ramassent leurs déchets… Pour Pemba Dorje Sherpa, le problème principal est l’insouciance des visiteurs, ne se rendant pas compte de leur impact sur l’environnement.
En février 2019 la Chine avait interdit aux non-grimpeurs de se rendre au camp de base au Tibet dans le but de nettoyer les pentes menant au sommet.
Concernant les déchets collectés des sacs entiers ont été acheminés vers la capitale népalaise afin d’être traités dans des usines de recyclage. Selon le responsable du tourisme au Népal, Dandu Raj Ghimire, le Népal a « recueilli les déchets mais les gérer est également très important ». Parmi ce qui peut être recyclé il y a énormément de métal, d’aluminium, de verre et de plastique.